Abrogeons la loi Pompidou-Rothschild : il faut que l'État puisse battre monnaie !

Introduction

Le faux-monnayeur et la Banque Centrale d'un État Nationaliste

On doit à Maurice Allais, économiste Français Prix Nobel de Sciences Economiques, cette excellente analogie (1).

Ce qui se conçoit bien s'énonce bien. Les "démocraties" "modernes" ont privé les Etats de battre monnaie ou alors on a déclenché des guerres impérialistes contre eux (Libye, Irak, Afghanistan etc...).

La différence entre un faux-monnayeur et la Banque Centrale d'un Etat Nationaliste est que le faux-monnayeur imprime de la monnaie pour satisfaire ses besoins individuels. Il fait monter les prix des biens qu'il consomme et dans toute l'économie au final. La Banque Centrale d'un Etat Nationaliste imprime de la monnaie pour payer des services d'intérêt général : défense des frontières, santé, éducation, retraites, etc...L'Etat Nationaliste n'a pas besoin des marchés financiers pour faire tourner la boutique, il n'emprunte pas et ne paye pas de taux d'intérêts (il emprunte à lui-même donc l'opération est nulle). Il ne dépend pas du bon vouloir des usuriers.

Cet État nationaliste pourra contrer l'inflation en exigeant des banque commerciales qu'elles augmentent leur ratio Cooke sur fonds propres, le temps que les réserves fractionnaires soient interdites et les dettes effacées.

Voilà, vous comprenez pourquoi on a tué Kennedy qui voulait que l'Etat Américain puisse battre monnaie comme autrefois, i.e. créer de la monnaie.

Pourquoi il faut abroger la loi Pompidou-Rothschild :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1245

3 janvier 1973, réforme de la Banque de France

Dans la loi portant sur la réforme des statuts de la banque de France, nous trouvons en particulier cet article 25 très court, qui bloque toute possibilité d’avance au trésor :

Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France.

Ce qui signifie que l’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 interdit à la Banque de France de faire crédit à l’État, condamnant la France à se tourner vers des banques privées et à payer des intérêts ; alors qu’avant cette loi, quand l’État empruntait de l’argent, il le faisait auprès de la banque de France qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt.

Autrement dit : auparavant, l’État français avait le droit de battre monnaie, et avec cette nouvelle loi, il perd ce droit qui est du même coup légué aux banques privées, qui en profitent pour s’enrichir aux dépends de l’État en lui prêtant avec intérêt l’argent dont il a besoin.

Cette décision correspond à une privatisation de l’argent et ramène la nation au même rang que n’importe lequel de ses citoyens.

L’accroissement sans fond de la dette publique trouve son origine précisément là. Voici en effet un graphique représentant l’évolution de la dette, avec et sans intérêt. La courbe rouge représente bien sûr la dette constatée, calculée avec les intérêts.

Abrogeons la loi Pompidou-Rothschild : il faut que l'État puisse battre monnaie !

La dette à fin 1979 était de 239 milliards d’euros (*), déjà injustifiables ; la dette à fin 2008 s’établit à 1327 milliards d’euros ! Ainsi, entre 1980 et 2008, la dette a augmenté de 1088 milliards d’euros et nous avons payé 1306 milliards d’euros d’intérêts.

1327 - 1306 = 21 Milliards d’Euros ! : Si nous avions pu créer notre monnaie — faire exactement ce qu’ont le droit de faire les banques privées —, la dette publique serait quasiment inexistante aujourd’hui.

Georges Pompidou a été le directeur général de la banque Rothschild ; il en était le valet, il n’est par conséquent pas étonnant qu’il ait fait cette loi du 3 janvier 1973 qui interdit à l’État français de battre monnaie et qui a endetté la France d’une façon structurelle et incommensurable auprès de banques privées comme la banque Rothschild.

C’est pourquoi, cette loi, je propose de l’appeler désormais la loi Rothschild.

NOTE (*) : La dette à la fin 1979 était en réalité de 82,8 milliards d’Euros, soit 21% du PIB ; mais en tenant compte de l’inflation, cela fait aujourd’hui 239 milliards d’Euros.

(1) Pour être plus précis on doit à Monsieur Allais l'esquisse de cette analogie qui permet de mieux appréhender le phénomène de la création monétaire; voici ce qu'il a écrit : "Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents."

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